mardi 25 janvier 2011

Tcheou Ta-Kouan sur Khmerologie

Je propose aux amateurs d’érudition s’intéressant à : l’Asie du Sud-Est, l’histoire du Cambodge, la diplomatie sino-cambodgienne, etc., d’aller lire le petit compte-rendu consacré aux Mémoires sur les Coutumes du Cambodge (《真腊风土记》) rédigées à la fin du XIIIème siècle par Tcheou Ta-Kouan (周达观) et traduites par Paul Pelliot. C’est ici.

samedi 15 janvier 2011

Coup de gueule : Shanghai Airlines

Les lectrices et lecteurs de Pascal en Asie qui suivent un peu mes pérégrinations savent que depuis un an maintenant, je me suis en partie délocalisé au Cambodge. « En partie » signifie que je me rends tout de même assez souvent en Chine, pour m’occuper de ma petite entreprise (je profite d’ailleurs de l’occasion pour faire un peu de pub, et vous inviter à aller visiter le site de Parallels Translation Office, ici, si vous avez jamais besoin de services de traduction de qualité).
Je suis donc régulièrement contraint et forcé d’emprunter les vols FM833 et FM834, qui vont et viennent de Phnom Penh à Shanghai et inversement. Les vols FM sont les vols de l’une des nombreuses compagnies aériennes chinoises : Shanghai Airlines.
Jusqu’à l’année dernière, Shanghai Airlines assurait quatre vols par semaine entre la mégalopole chinoise et la capitale cambodgienne. Mais, en signe de renforcement des liens entre les deux pays, les autorités ont imposé à la compagnie d’augmenter la fréquence de ses vols sur cette ligne, pour la porter à un vol quotidien. Excellente nouvelle, donc !
Oui, sauf que…
Me présentant le 21 décembre dernier à l’aéroport international de Shanghai Pudong, j’apprends que, faute d’un nombre suffisant de passagers, mon vol est annulé ! Nombre insuffisant de passagers ? En y pensant bien, il est vrai que les FM833 et 834 sont rarement bondés, l’augmentation de la fréquence des vols ne s’imposait donc pas vraiment. Ce ne serait d’ailleurs pas mon problème si je ne devais pas, à chaque fois que je prends un vol sur cette ligne, m’interroger pour savoir si ce vol décollera ou pas.
Je ne suis pas content, bien sûr : n’habitant pas Shanghai, il va me falloir passer la nuit à l’hôtel et prendre le vol du lendemain. Je suis d’autant moins content que l’annulation de ce vol a été décidée trois jours plus tôt, le vendredi précédent, et que la compagnie aérienne non seulement n’a pas été fichue de me prévenir au téléphone, mais n’a même pas eu la présence d’esprit de me signaler que le vol était annulé lorsque j’ai confirmé mon billet, ce même vendredi !
Le malheureux « responsable » de service est visiblement gêné, mais m’annonce que la compagnie prendra tous les frais en charge. Je me calme un peu… Le transport vers l’hôtel est assuré par la navette infâme de l’hôtel, et la Shanghai Airlines ne délègue personne pour accompagner les voyageurs jusqu’à l’hôtel (« Ils sont au courant ! », me rassure-t-on lorsque je proteste). Connaissant la Chine, je sens la mauvaise surprise.
En effet, en arrivant à l’hôtel, je comprends pourquoi Shanghai Airlines n’a voulu envoyer personne nous accompagner : la réception de l’hôtel nous annonce que les chambres sont à partager à deux, et que, pour le repas, nous ne disposons que d’un budget de 25 yuans (2,5 euros !), tout dépassement de budget étant à notre charge !
Le restaurant est assez mauvais, et 25 yuans, c’est le prix d’un plat de riz sauté. Même si vous êtes un acète accompli et que vous décidez de vous contenter de ce plat, les boissons et la serviette (de nombreux restaurants chinois imposent à leurs clients l’achat d’une serviette humide, sinon, vous n’avez qu’à vous essuyer la bouche avec les mains !) sont bien sûr à payer de votre poche.
L'hôtel (un hôtel de la chaîne Jinjiang) est passable : les chambres sont propres, mais spartiates. Et le service est « à la chinoise », donc inexistant !
On m’alloue une chambre avec vue sur l’aéroport : je profite donc du doux murmure des avions qui décollent et atterrissent à intervalles réguliers pendant toute la nuit ! Autant dire que je ne ferme pas l’œil de la nuit !
Furieux, je téléphone le lendemain matin au service client de Shanghai Airlines. Le préposé, visiblement blasé et indifférent, prend mon nom et mon numéro de téléphone, en me promettant une réponse dans les 15 jours. Autant dire que j’attends toujours cette réponse n’est pas venue !
Je consulte notre avocat, qui me dit que c’est la règle : en somme, les compagnies chinoises font ce qu’elles veulent. La règlementation chinoise ne leur impose pas d’accorder à leurs infortunés voyageurs la moindre indemnisation, ni même compensation ! Et comme Shanghai Airlines est la seule compagnie à relier directement Shanghai à Phnom-Penh, je devrai continuer à lui acheter mes billets pour me rendre en Chine !
À mon retour à Phnom Penh, je discute avec des amis chinois vivant au Cambodge. Eux ont la chance d’habiter à Shenzhen, près de Hong-Kong. Cela fait belle lurette qu’ils ont renoncé à prendre le vol chinois de Phnom Penh à Canton ! Quand ils le peuvent, ils évitent d’ailleurs comme la peste les compagnies chinoises. Ils préfèrent prendre le vol de la Cathay Pacific de Phnom Penh à Hong-Kong, puis prendre le train de Hong-Kong à Shenzhen.

Cuisine japonaise : Kaiseki

À celles et ceux qui s’intéressent à la haute cuisine japonaise, je conseille la lecture du petit billet de présentation du « kaiseki » que je viens de publier sur Sinogastronomie. Cliquez ici.