jeudi 26 février 2009

Lien : La Maison du Maitre des Thes

Julien, un Français amoureux de la Chine (encore un !), a acheté puis rénové une maison de l’époque des Ming située dans un village du Wannan (皖南)(le sud de la province de l’Anhui), apparemment pas très loin du mont Huangshan (黄山), et en a fait une petite maison d’hôtes (trois chambres !), qui me semble tout à fait sympathique.Vous pouvez aller voir sur le site de la « Maison du Maître des Thés ». Si quelqu’un a déjà séjourné là-bas, qu’elle ou il me fasse partager son expérience ! Pour ma part, ce sera probablement l’une de mes prochaines destinations en Chine.

mercredi 18 février 2009

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Jour 3, épisode 14 – Route Nationale 5, seconde partie

La position stratégique que j’occupe à l’avant du car me permet d’embrasser du regard le paysage qui défile devant moi.
Le spectacle de la plaine à perte de vue est apaisant ! Les seuls reliefs, si l’on fait abstraction de la chaîne des Cardamomes que l’on devine sur la ligne d’horizon, vers l’Ouest, sont ceux que constituent les... palmiers à sucre, c’est dire que c’est bien peu de chose ! Il me semble avoir lu quelque part que la portion méridionale de la péninsule indochinoise s’était en fait progressivement constituée, en gagnant sur la mer, grâce au dépôt des alluvions charriées par le Mékong. Le plat pays khmer ne dément pas cette explication.
















Nationale 5, entre Phnom-Penh et Battambang


En regardant sur le bas-côté, on peut voir assez fréquemment un panneau se signalisation routière complètement inconnu sous nos latitudes, mais dont on devine tout de suite le sens : dans un losange pointant vers le haut et le bas, sur fond jaune avec liseré noir, on peut voir la silhouette noire d’une superbe vache, ronde, bien en chair. (Le panneau est bien entendu destiné à attirer l’attention des conducteurs sur les vaches et autres bovidés divers qui sont nombreux à traverser toutes les voies de communication, depuis les routes nationales jusqu’aux chemins vicinaux.)
Si ce panneau constitue votre premier contact avec l’industrie bovine khmère, ne vous laissez pas abuser : malgré les apparences, ce n’est pas du charolais que l’on élève au Cambodge !




























Il suffit de jeter un coup d’oeil rapide aux pauvres vaches maigrichonnes, décharnées, qui déambulent nonchalemment dans les champs ou qui traversent la route de leur pas de sénateur, en traînant derrière elles la corde qui doit servir au bouvier à les tirer quand il y pense, pour se rendre compte que le panneau de signalisation est bien mensonger. Et on comprend aussi, par contre-coup, pourquoi la viande de boeuf que l’on mange au Cambodge ressemble parfois à s’y méprendre à de la vieille semelle : ces pauvres vaches n’ont littéralement que la peau sur les os ! On ne s’en étonnera pas en voyant l’herbe jaune et rare qu’elles s’efforcent de brouter dans les rizières ! Mais peut-être est-ce la race bovine qui donne cet aspect bien peu engageant ? En effet, les buffles sont eux beaucoup plus rebondis. Leurs belles cornes en demi-cercle et leur cuir tendu doivent faire pâlir d’envie leurs cousines laitières !


















Après une escale à la sortie de Pursat, dans un restaurant-café-galerie de sculptures sur bois qui est smeble être l’arrêt obligatoire des chauffeurs de la compagnie de cars qui s’y sustentent d’un déjeuner qui me semble assez peu appétissant, nous repartons pour effectuer la seconde moitié de notre périple vers Battambang. Sur cette portion-là, la route est sensiblement meilleure, et, n’étant plus cahotés par les nids-de-poules, je me mets à somnoler, en attendant d’arriver à destination.
L’arrivée à Battambang est signalée par la statue de la divinité qui porte le « bâton perdu » (c’est ce qui signifie le nom de la ville). Après un dernier arrêt intermédiaire à la périphérie de la ville, le car arrive enfin à son terminus. Je descends, récupère ma valise, salue d’une signe de tête le voyageur qui m’avait interrogé sur les Khmers Rouges et la France, et me mets en quête d’un chauffeur de tuk-tuk.

PS. : Les photos bovines ne sont pas de moi. Elles viennent d'ici pour le charolais, et d'ici pour le panneau cambodgien.

mardi 17 février 2009

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Jour 3, épisode 13 – Route Nationale 5, première partie


La route nationale 5 est la route qui conduit de Phnom-Penh à Battambang, Sisphon et Poipet, en passant par Kampong Chhnang et Pursat, au sud du Tonlé Sap.
Si vous ne connaissez pas le Cambodge, ne vous laissez surtout pas impressionner par l’appellation de « route nationale » ! Il s’agit dans le meilleur des cas d’une route goudronnée avec un nombre limité de nids-de-poule, sur laquelle les camions côtoient allègrement les motoculteurs attelés transformés en autocars découverts (et du coup naturellement climatisés), les chars à boeufs, les enfants rentrant de l’école à vélo ou à pied, les motos, les voitures de tous genres, et bien entendu les cars qui se frôlent à toute allure, allant d’une ville à l’autre, en s’arrêtant dans tous les bourgs pour laisser monter et descendre des passagers.



















Char à boeufs sur la RN5


Des autocars eux-mêmes, on peut dire qu’ils sont une illustration parfaite de l’art asiatique de la reconversion : les trois que j’ai pris de Phnom-Penh à Battambang et retour, puis quelques jours plus tard de Phnom-Penh à Kampot, étaient des cars mis à la retraite par des compagnies de transport taïwanaises. En témoignaient les mentions écrites en chinois traditionnel qui avaient été amoureusement laissées en place par les heureux nouveaux propriétaires cambodgiens, mentions à côté, au-dessus ou au-dessous desquelles avaient été ajoutées diverses mentions en khmer : le nom de la compagnie cambodgienne de transport sur la vitre avant, les injonctions faites au passager de ne pas fumer au-dessus de la place du chauffeur...
Cependant, ont été remplacés les très confortables sièges en cuir, à une large place, avec écouteurs intégrés (« Nous utilisons les sièges de première classe des compagnies aérienne », disaient les publicités taïwanaises), sur lesquels je me suis parfois confortablement installé lorsque je voyageais, à Taiwan, de Taipei à Chunan et vice-versa. Ces fauteuils quasi-présidentiels ont cédé la place à des banquettes, à deux places minuscules, recouvertes d’un tissu à la couleur indéfinissable et d’un confort somme toute assez spartiate. Heureusement, de Battambang à Phnom-Penh, Edvin (le patron de la guesthouse Vilkommen) avait pris le soin de me réserver le siège numéro 1, à l’étage, qui m’offrait une vue imprenable sur la route... Heureusement encore, le bus n’étant pas bondé, loin s’en faut, aussi eus-je la jouissance sans partage des deux places de la banquette. Seul « inconvénient » : la position avancée de la banquette ne me permettait pas de jouir du spectacle des clips vidéo de chansons cambodgiennes romantiques qui étaient projetés sur le téléviseur rustique aménagé à l’avant du bus pour l’entertainment des passagers. Elle me permettait en revanche de ne rien manquer de la médiocrité du système sonore ! (C’est dans ces moments-là que l’on trouve que, finalement, le balladeur MP3 est une invention magnifique.)

Mais parlons donc du périple en lui-même...
En novembre 2008 déjà, j’avais fait l’expérience de la conduite intrépide des chauffeurs de cars cambodgiens, lorsque j’avais voyagé avec ma belle et douce Emilie de Phnom-Penh à Siemréap. Malgré cela, cette fois-ci encore, à chaque fois que nous frôlions à gauche un bus ou un camion allant dans le sens inverse, ou à droite un char à boeufs, un vélo, un pick-up poussif ou un motoculteur que nous dépassions, l’adrénaline faisait son oeuvre ! Et je me demande encore comment, à la vitesse où nous allions et avec l’étroitesse relative de la route nationale 5, nous n’avons pas eu d’accident !
Cette nationale n’est pas la pire route du Cambodge, mais, au moins entre Phnom-Penh et Pursat, c’est loin d’être la meilleure. Le macadam est parfois de qualité hésitante : il est artistiquement agrémenté de trous et d’ornières, les ponts sont malicieusement délimités d’un côté et de l’autre de bourrelets de bithume qui font la liaison entre le tablier et la chaussée et qui mettent à rude épreuve les systèmes de suspension des véhicules, et j’ai bien peur que les pluies de la saison humide n’aient pris le pli de rogner un peu chaque année sur les bords du revêtement qui recouvre la route : sur certaines portions, lorsque nous croisions un bus ou un camion faisant le trajet dans le sens inverse, notre chauffeur était contraint de se déporter sur sa droite pour conserver un intervalle de frôlement suffisant, et il lui est arrivé à deux ou trois reprises de mordre sur la latérite en bordure de route, soulevant dans son sillage des nuages de poussière rouge.

mardi 10 février 2009

Lien utile - Ka-set info - Informations sur le Cambodge

Un petit lien pour ceux qui s'intéressent à l'actualité du Cambodge :
Ka-set - Site d'information sur le Cambodge.
Vous y trouverez toute l'actualité sur le Royaume du Cambodge, en français, anglais et khmer.
Par d'anciens journalistes de l'équipe du Cambodge Soir, à l'époque où c'était encore un quotidien.
Bonne lecture !

samedi 7 février 2009

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Jour 3, épisode 12 – Phnom-Penh – Les Khmers Rouges et la France

Ma note d’hôtel payée, je me prépare en ce matin du lundi 26 janvier, à prendre le bus pour Battambang. La veille, Edvin, le propriétaire de la Velkommen, a acheté pour moi le billet de bus. La station de bus étant à peine à une cinquantaine de mètres de la guesthouse, c’est à pied que je quitte mon logis, et que je m’enquiers, au bureau de la compagnie de bus, de l’endroit où rejoindre l’autocar. Une vingtaine de mètres plus loin, je confie ma valise à un employé de la compagnie qui la range dans le coffre à bagages du car, et je m’appuie contre une balustrade, pour fumer quelques cigarettes en observant la circulation sur le quai Sisowath et en attendant l’heure du départ.
Un Cambodgien d’une quarantaine d’années attend aussi, et comme il m’a entendu parlé khmer avec l’employé de la compagnie de bus, il engage la conversation. Il est de Siemréap, où il est chauffeur de tuk-tuk (ou de taxi, selon les circonstances), et aime faire du tourisme au Cambodge. Il est venu à Phnom-Penh en prenant la route qui passe au Nord du Tonlé Sap, et repart chez lui en empruntant la route du Sud. Il en profitera pour visiter Battambang qu’il ne connaît pas, voire pour pousser jusqu’à Pailin, s’il trouve un moyen de transport en arrivant. Il m’explique en souriant qu’il a quelques problèmes avec son épouse, qui visiblement n’apprécie pas vraiment son goût pour les voyages... et pour la bouteille, et préfèrerait le voir à Siemréap à gagner un peu plus d’argent.
Après s’être enquis de ma nationalité, il se lance immédiatement dans un petit discours d’introduction qui m’inquiète un peu, car je sens bien qu’il va vouloir se lancer sur un sujet-piège :
- Moi, tu vois, je ne connais pas grand chose, je viens de la province, et puis je ne suis jamais allé à l’étranger, et je n’ai pas fais beaucoup d’études. Mais toi qui est français et qui a beaucoup voyagé, il y a une question que je voudrais te poser, parce que, vraiment, cela m’intrigue, me dit-il.
- Euh... oui, enfin, je ne sais pas si je pourrai répondre à ta question, mais je le ferai volontiers, si je connais la réponse, lui dis-je, prudemment, en guise de réponse. Je m’attends au pire.
- Et bien voilà, je voudrais bien que tu m’expliques ceci : Pol Pot et compagnie, ils ont tous fait des études en France, tu sais ? A ton avis, qu'est-ce qu’on leur a fait en France, pourquoi sont-ils devenus des Khmers Rouges à leur retour ?
Je me doutais que la petite démonstration de modestie qu’il m’avait en servie en guise d’introduction ne valait rien qui vaille, mais là, je suis un peu pris au dépourvu. Mes neurones se mettent immédiatement à chauffer. Que répondre à cela ? Heureusement que j’ai lu un peu sur le sujet, et que je peux sans trop de difficultés rejeter la responsabilité idéologique du crime génocidaire des maoïstes khmers sur le parti communiste chinois, même si je sais bien que les pays occidentaux, dont la France, ont une part énorme de responsabilité dans l’affaire :
- Euh, oui, tu as raison, Pol Pot a étudié en France et c’est en France qu’il a été initié au communisme, je crois que c’est surtout l’influence chinoise qui a pris le dessus chez les Khmers Rouges.
- Mais vous avez de Communistes, chez vous, non ? insiste-t-il.
- Oui, oui, il y a un parti communiste en France, mais il n’a pas beaucoup de pouvoir chez nous.
- Et le régime communise n’a pas posé de problème en France ? Les communistes n’ont tué personne chez vous ?
- Non, non, nous n’avons pas eu de régime communiste, nous avons seulement un parti communiste, et les communistes français n’ont tué personne.
A son regard, je comprends qu’apparemment j’ai donné des arguments qui suffisent, car il n’insiste pas plus.
Pour continuer sur le sujet des Khmers Rouges, il m’explique tout de même :
- Tu sais, moi je crois que si les Khmers Rouges étaient restés un an de plus au pouvoir, ils auraient fini par tuer tout le monde. Ils s’entretuaient même entre eux. Il n’y aurait plus eu qu’un pays vide, plus que la terre cambodgienne, mais plus de peuple cambodgien...
Il continue en me racontant qu’à l’époque khmère rouge, il n'y avait plus rien, même plus de médicaments. Pour se soigner, les gens devaient avoir recours aux plantes, ou, pire encore, aux brûlures.
Aux brûlures ? Là, le vocabulaire me manque, j’ai un peu de mal à le comprendre, jusqu’à ce qu’il soulève la jambe de son pantelon, puis son T-shirt, pour me montrer les petites cicatrices rondes qu’il a un peu partout sur les jambes, sur le ventre, dans le dos, qui ressemblent à des brûlures de cigarettes.
Je comprends qu’il s’agit là de cicatrices laissés par la moxibustion, l’une des composantes de la médecine traditionnelle chinoise, qui consiste à faire brûler sur les points d’acupunture de petits dés d’armoise. Visiblement, il conserve un souvenir amer de cette thérapie-là.
Et je me dis qu’il serait peut-être utile qu’un jour quelqu’un étudie de près l’action de la Chine et des Chinois pendant les années 70 au Cambodge. Mais je doute que l’on puisse avoir accès aux archives du gouvernement chinois sur le sujet ! Y a-t-il des archives khmères rouges sur le sujet ?
Notre conversation est finalement interrompue par le chauffeur du bus qui klaxonne pour inviter aux voyageurs en partance pour Battambang à monter dans le car.
Je monte au premier étage pour prendre ma place sur le siège no. 1, à l’avant du car, siège à partir duquel j’ai une vue dégagée sur la route, je me visse les écouteurs de mon lecteur MP3 sur les oreilles, et je commence à somnoler vaguement en me dirigeant vers la route nationale qui va me conduire à Battambang.

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Jour 2, épisode 11 – Gold Fish River

Parmi les restaurants dans lesquels je me régale à chaque fois que je viens à Phnom-Penh, celui que j’ai fréquenté le plus grand nombre de fois est sans aucun doute le Gold Fish River (Tonlé Trey Mies, ou, si vous préférez, 金鱼河). Il s’agit d’un restaurant qui s’est installé sur le bord du Mékong, et l’on a une vue sur le fleuve si l’on a la chance d’être assis près de la balustrade.
Ce restaurant possède une carte impressionnante, et propose de la cuisine cambodgienne, thaïe et chinoise. Parmi mes plats préférés, citons par exemple la salade de fleurs de bananiers au poulet, les travers de porc grillés, les soupes, les amoks, les coques sautées... Vous y trouverez aussi, si vous êtes amateur, des « river lobsters » (littéralement, homards de fleuve). Plutôt que de homards, il s’agit en fait d’énormes crevettes, qui valent leur pesant d’or !
Pas de problème pour commander : la carte est en khmer, chinois et anglais.
Normalement, il suffit de donner le nom au chauffeur de tuk-tuk, il devrait connaître le restaurant sans problème. Sinon, dites simplement qu’il est sur le bord du fleuve (noev moat tonlé), près du vieux marché (psa chas), l’explication devrait suffire.

dimanche 1 février 2009

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Jour 1, épisode 10 – Phnom-Penh – Musée National


Parmi le petit nombre de sites touristiques qui valent d’être mentionnées à Phnom-Penh, se trouve le Musée National, sans la visite duquel une visite de la capitale khmère ne saurait être complète. Ce musée fait aussi partie des endroits que je me fais un devoir de parcourir à chaque fois que j’ai le plaisir de venir.
Parmi les objets exposés, valent d’être mentionnés les bronzes qui sont visibles dans la première salle, juste à gauche de l’entrée. J’ai encore à l’esprit, par exemple, l’image d’un magnifique taureau de Shiva. D’autres statuettes en bronze ne manqueront certainement pas de vous séduire par leur finesse.
La statuaire en pierre est également superbe. On doit mentionner bien sûr l'inégalable statue de Jayavarman VII, assis, les yeux fermés, dont le visage dégage une très grande sérénité. Vous pourrez acheter partout des reproductions de toutes tailles et dans toutes les matières de la tête de cette statue.
On retrouve aussi les représentations de quelques-unes des dinivités fantastiques du panthéon hindouiste : Ganesha, Harihara, Vishnu, ainsi qu’un nombre impressionnant de divinités zoomorphes. N’étant pas du tout spécialiste des religions d'Asie, plus que les personnages eux-mêmes, ce qui m’a le plus parlé, c’est l’esthétique de la statuaire, et en particulier le déhanché de certains presonnages, qui m’a semblé assez troublant. Signalons aussi la belle collection de lingas, et celle d’objets tels que : armes, blagues à tabac, cuillères à riz, crachoirs, nécessaires à bétel, bijoux...
Des expositions provisoires sont également organisées. J’ai trouvé très intéressante l’exposition de livres et d’illustrations anciens, datant de l’époque de la colonisation, sur l’Indochine, qui était visible au moment de mon séjour dans la ville.
Le Musée est également doté d’une cour intérieure carrée, bien aérée, dans laquelle il est fort agréable de se reposer un peu, au bord de l'un des bassins. Le bâtiment lui-même est magnifique ! On peut regretter cependant un peu que le jardin qui entoure le bâtiment ne soit pas mieux entretenu.
De plus, même si ce musée contient de nombreux objets de très grand intérêt, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est un peu insuffisant, et que l’extraordinaire culture khmère mériterait largement un musée plus grand, mieux entretenu, plus beau...
Deux autres petites remarques négatives, enfin : je trouve assez déagréable d’être sollicité avec insistance pour faire des offrandes à certaines statues, d’autant plus que les personnes qui, avec un grand sourire et l’apparence de la plus grande gentillesse, vous tendent les fleurs à offrir, attendent que vous ayez accepté les fleurs si « gentiment » tendues pour vous faire comprendre en désignant de la main l'assiette placée devant la statue, qu’un don d’argent est attendu ! Je trouve aussi dommage qu’il ne soit pas permis de prendre les objets en photo. J’espère que ce n’est pas seulement pour faire mieux vendre les livres (de qualité assez inégale d’ailleurs) qui sont proposés dans la boutique qui se trouve à droite de l’entrée !
Enfin, si l’art khmer vous a séduit, vous pourrez aussi dépenser quelques dollars dans l’une des boutiques qui s’alignent dans la rue qui borde le musée au nord (n’hésitez surtout pas à marchander). Les peintures en vente dans ces boutiques ont apparemment été peintes par les étudiants de l’Ecole des Beaux-Arts qui borde le musée à l’ouest.

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Jour 1, épisode 9 – Phnom Penh – Friends, le restaurant

(Je sais, j’ai déjà consacré un petit article au restaurant Friends, publié sur ce blog le 3 janvier dernier... Mais c’est sans remords aucun que je récidive !)

Et comme c’est l’un de mes restaurants préférés à Phnom-Penh, c’est tout naturellement que j’ai choisi d’y prendre mon premier déjeuner cambodgien, ce 24 janvier.

Comme j'arrivais juste à l’heure du repas, le restaurant était bondé, et j’ai dû attendre une dizaine de minutes qu’une table se libère à l’extérieur (l’intérieur du restaurant est non-fumeur, et comme je suis un fumeur invétéré...). Je connaissais déjà la toute petite terrasse, qui ne compte tout au plus que cinq ou six tables de deux, à l’entrée du restaurant, et cette fois j’ai découvert avec plaisir celle, plus aérée, qui se trouve dans l’arrière-cour, à l’abri du bruit et de l’agitation de la rue. La table à droite de la mienne était occupée par trois Italiens, et un groupe de touristes français d’une douzaine de personnes avait investi la partie gauche de la terrasse.

Explorant la carte (qui s’orne régulièrement de plats de saison), j’ai voulu cette fois goûter un plat végétarien, et mon choix s’est porté sur l’houmos à la tomate séchée, dont je vous laisse admirer une photo ci-dessous. Une cuillerée d’houmos est déposée sur une une galette légère, et surmontée d’une demie tomate-cerise et d’une feuille de basilic. Un délice !















Etant cependant un carnassier incorrigible, j’ai tout de même tenu à avoir ma ration de protéines animales, qui se sont présentées cette fois-ci sous la forme de brochettes de filets de poisson. Arrosées d’une filet de jus de citron... yummy, yummy ! Et pour ce qui est de l’élément « sustentateur », si j’ose dire, je ne regrette pas d'avoir été attiré par le riz sauté aux champignons.
















... Et tout cela, bien sûr, servi avec le sourire par les jeunes de l’association Friends International, qui forme les enfants de la rue, entre autres aux métiers de la restauration.

Je rappelle pour ceux qui l’auraient oublié que Friends, le restaurant, se trouve au numéro 215 de la rue 13, à deux pas à peine du Musée National. C’est donc le choix idéal pour se nourrir le corps après s’être nourri l’esprit, tout en faisant sa BA quotidienne !

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Jour 1, épisode 8 – Velkommen Inn

Cherchant sur Internet un endroit différent où me loger à Phnom-Penh avant de partir à Battambang, je me suis laissé tenter par une guesthouse située rue 104, tout près du Wat Phnom, la Velkommen Inn. Mon choix a été motivé d’une part par le fait que cette guesthouse était gérée par un européen (un Suédois, pour être exact), et surtout par le fait que les chambres sont équipées d’un coffre-fort (je suis de nature un peu anxieuse...).
Les chambres sont propres, le personnel (une petite équipe de trois ou quatre Cambodgiennes, sous la direction d’Edvin, le patron suédois) est très sympathique ! J’ai découvert en arrivant que, ô bonheur !, la rue 104 est située à deux pas de l’un de mes restaurants préférés à Phnom-Penh, le « Tonlé Trey Mies », ou Golden Fish River en anglais, ou encore 金鱼河 en chinois, qui donne sur le Mékong.
Et pour ceux qui aiment sortir prendre un verre, il convient aussi de préciser que la toute petite rue 104 est l’une des rues peuplées de bars de Phnom-Penh : sur les cinquante mètres de long que doit faire la rue, s'aligne une bonne douzaine de bars (tels que le 104, le Night Owl, le Roses, pour n’en citer que trois).
Seule petite ombre au tableau : la guesthouse pas d’accès Internet pour l’instant. C’est la seule raison qui m’a poussé à changer de lieu de résidence à mon retour de Battambang.
(adresse : no. 23, rue 104 – tél. : 092-177710 – email : inninpp@yahoo.com)