mercredi 27 mai 2009

Lien utile - Southeast Asie - Europe Blog

Je découvre aujourd'hui un blog consacré aux relations entre l'Asie du Sud Est et l'Europe, s'intéressant en particulier aux affaires. En français, anglais et vietnamien.
Je vous invite à la découvrir à l'adresse suivante : http://brunokermarec.over-blog.com/
Bonne lecture !

dimanche 17 mai 2009

Censure chinoise

Depuis quelques jours, plus moyen d’accéder à mes blogs sur blogspot ! J’ai d’abord cru à un problème informatique de mon côté, mais non, les informations que je lis aujourd’hui sur le net confirment que les autorités chinoises ont décidé de bloquer mes blogs ! Enfin, pour être tout à fait honnête, elles ont décidé de bloquer l’ensemble de la plate-forme blogspot de Google, et donc mes blogs à moi !
Il semblerait que ce soit une tentative (bien futile, me semble-t-il) du gouvernement chinois de taire ceux qui voudraient, à l’étranger, commémorer le trentième anniversaire de la répression dans un bain de sang du mouvement des étudiants chinois pour la démocratie.
C’est ridicule, malvenu, maladroit, inadmissible, représentatif de l’état de la démocratie dans l’un des pays les plus puissants du monde, liberticide...
Bref, je ne suis pas content, mais alors pas du tout !
Cela dit, ayant une notion assez correcte de l’influence de mon humeur et de mes desiderata sur le cours de la politique intérieure chinoise (influence qui donne une idée assez précise du zéro absolu), je ne peux que prendre mon mal en patience.
Le présent billet a été posté par le biais d’un serveur d’accès anonyme au web, www.ninjacloack.com.
Je continue à rédiger mes billets, et je les mettrai en ligne lorsque blogspot sera à nouveau accessible.
En attendant, je vous invite à suivre une partie de mes aventures sur www.sinogastronomie.com/WP (pour ce qui est de mes aventures gastronomiques) et sur www.sinoiseries.com/WP (pour ce qui est de mes aventures sino-linguistiques).

mercredi 13 mai 2009

Cuisine libanaise à Bangkok

Ce matin, alors que je décide de faire un peu de rangement et de vider la sacoche de mon ordinateur portable des innombrables papiers inutiles qui l’encombrent, je tombe par hasard sur le prospectus que j’ai récupéré à l’issue d’un déjeuner inattendu que j’ai fait il y a un mois à Bangkok, au Nadimo’s, « Lebanese restaurant ». Comme ai-je pu oublier d’en parler ici !
Quelle drôle d’idée que celle d'aller à Bangkok manger de la cuisine libanaise, me direz-vous peut-être. La cuisine thaïe est tellement succulente ! A vrai dire, l’idée n’était pas de moi, mais de Gérard, le Français avec lequel je venais discuter affaires. Installé en Thaïlande depuis plusieurs années, il a parfois envie de changer de goûts, même si la cuisine thaïe est loin de lui déplaire, aussi est-il pardonnable.
Le Nadimo’s est un nouveau restaurant, ouvert il y a à peine quelques semaines, mais il bénéficie déjà d’une étonnante popularité. Lorsque nous sommes arrivés, la salle du rez-de-chaussée était bondée, et le propriétaire, libanais comme il se doit, dut se résoudre à nous installer à l’étage. Gérard étant comme moi un peu novice en matière de gastronomie libanaise, nous demandons à notre hôte de composer le menu.
Le temps de déguster deux ou trois verres d’arak (apéritif libanais anisé, proche de l’ouzo grec), et nous voyons arriver sur notre table une kyrielle de plats : assortiment d’entrées froides (mezza), tabouli, feuilles de vigne farcies... Arrive aussi une bol d’hommos frais, qui réjouit mes papilles, ainsi qu’une série de brochettes (kabab) cuites à point. Se détachent du lot des brochettes de blanc de poulet. Je ne suis pas amateur de cette portion du volatile, car je la trouve en général assez sèche et peu goûteuse. Mais là, le tendresse, le jus, la saveur des cubes de blanc enfilés sur la tige métallique me surprennent et me séduisent. Le tout accompagné de galettes de pain libanais, que nos « grosses mains invitent à revenir en plus », chanterait Brel.
Lors de mon prochain séjour dans la capitale thaïe, le Nadimo’s sera sans nul doute l’un des lieux de perditition où je renoncerai une fois de plus à perdre du poids !

lundi 11 mai 2009

Suzhou : Times Square

Notre petite famille s’est enfin affranchie des transports en commun et des taxis chinois, grâce à notre superbe voiture neuve, dont nous venons de recevoir les clés il y a quelques jours à peine.
Premier week-end, et première escapade : Times Square, dans le nouveau quartier à l’est du lac Jinjihu, dans le « Suzhou Industrial Park » (SIP, 苏州工业园区 sūzhōu gōngyè yuánqū).
Si l’on veut se rendre compte à quel point la Chine change et se modernise, il suffit de sortir de la vieille ville de Suzhou pour aller se perdre dans le dédale de rues de ce SIP. Alors que la vieille ville garde des airs vieillots, des rues étroites, des bâtiments qui ne dépassent pas les quatre étages, de préférence à l’architecture traditionnelle (murs blancs et toits en tuiles noires ou grises), le nouveau quartier développé de Suzhou est constellé de bâtiments d’habitation dont certains ont plusieurs dizaines d’étages, de centre commerciaux gigantesques, de tours de bureaux, de routes rectilignes à quatre voire six voies, de tunnels et de ponts.
La transformation s’est faite à une vitesse incroyable. A mon arrivée à Suzhou en janvier 2000, le SIP n’était qu’une zone en friche, sans bâtiment ou presque. Les rizières miroitaient à perte de vue. Tout s’est construit en quelques années, et les chantiers qui continuent à déposer leurs strates de béton se succèdent à vitesse V. Pour qui observe l’activité immobilière de la zone, il semblerait que la Chine n’ait été aucunement touchée par la crise financière mondiale.
« Times Square » (圆融广场 yuánróng guǎngchǎng) est l’un des nouveaux lieux à la mode à l’est du lac Jinjihu (金鸡湖 jīnjīhú). Il s’agit en fait d’un grand centre commercial, dont le prétexte est un grand magasin dans lequel se côtoient les plus grandes marques internationales. Les restaurants, cafés, glaciers et autres sont innombrables. Le centre commercial est éclaté en plusieurs bâtiments, qui se répartissent de part et d’autre d’un canal, chevauché par des ponts piétons en bois. La promenade est agréable. Aucun véhicule ne vient gêner les déambulations du quidam.
C’est Emilie qui avait choisi cette destination : elle y était déjà allée avec une amie, et y avait découvert une gigantesque salle de jeux adaptée aux jeunes enfants. Notre petit Léo, 20 mois à peine, a investi les lieux et nous avons eu toutes les peines du monde à l’en faire sortir.
La prochaine fois, j’amènerai mon ordinateur portable, et pendant que Léo fera des plongeons dans la piscine à boules de plastique, je vous raconterai la suite de mes aventures en sirotant un café glacé à la vanille à la terrasse du Costa Coffee, les pieds dans l’eau.

jeudi 7 mai 2009

Bangkok : Nana et Cowboy

Malgré la relative proximité de la Thaïlande par rapport à la Chine, depuis plus de neuf ans que je suis en Extrême-Orient (presque quatorze si l’on compte mon escapade de trois ans et quelque à Taïwan entre 1993 et 1996), je ne suis allé en Thaïlande que deux fois. La première fois, à l’occasion des fêtes de fin d’année, il y a quatre ou cinq ans, pour quelques jours de vacances avec Emilie (dont c’était le premier voyage hors de Chine), et cette fois-ci, à la mi-avril, pour rencontrer un Français qui me propose de travailler avec lui dans le domaine de l’import-export de produits alimentaires.
Cette fois, sur les conseils de cet ami français, j’avais réservé dans un hôtel se trouvant sur Sukhumvit, qui est un peu l’équivalent de nos Champs-Elysées, et c’est comme ça que j’ai découvert un peu par hasard deux des hauts-lieux de perdition de la capitale siamoise : soi Nana et soi Cowboy. Les soi (prononcer « so-y ») sont les rues secondaires qui sont rattachées aux grands axes. Ces rues secondaires sont numérotées (le Novotel où je me logeais se trouve par exemple est installé dans le soi 33), mais certaines sont plus connues par leur nom. C’est le cas de Nana et de Cowboy.
En fait, « Nana » ne m’était pas totalement inconnu. Allez savoir pourquoi, mais j’ai toujours gardé le souvenir d’un graffiti en thaï (Langues O’ oblige !) sur les murs des toilettes de la fac Dauphine, où je prenais mes cours de chinois et de cambodgien, qui parlait de « Nana Hotel ». C’est l’un des points chauds de la capitale du Royaume de Thaïlande. En cherchant des renseignements sur cet endroit, je tombe sur divers sites qui passent en revue les bars de Nana Plaza (genre de centre commercial composé exclusivement de bars) et de Soi Cowboy. Ces sites plus ou moins bien faits, détaillent en long et en large les ambiances des différents bars, les adresses, les prix des consommations, et prodiguent des conseils sur la meilleure façon de ne pas rater son escapade coquine en Extrême-Orient.
Bien entendu, les jeunes femmes qui travaillent dans ces endroits sont très courtement vêtues, voire pas vêtues du tout, et sont à l’affût de tout touriste étranger passant à leur portée. Elles offrent à la clientèle des spectacles de danse plus ou moins chorégraphiés, plus audacieux les uns que les autres.
Il s’agit souvent de jeunes femmes venues de province, en laissant parfois à la maison mari et enfants, pour venir à la capitale tenter de gagner un peu d’argent. La crise aidant, les bars ne manquent pas de main d’oeuvre, mais, avec les troubles politiques récents qui ont été à l’origine de manifestations violentes et d’une désaffectation des touristes, ils semblent manquer singulièrement de clientèle.
Au total, l’ambiance semble bien triste, et assez malsaine. J’imaginais confusément un débordement de luxure joyeuse et sensuelle, et je me rends compte au final que ces endroits sont en fait assez tristes, voire pitoyables. La Thaïlande est un pays superbe, les Thaï me sont éminemment sympathiques, la gastronomie locale est babylonienne. Je reviendrai en Thaïlande, je m’y installerais bien même, mais pas pour les raisons qu'un esprit mal placé pourrait imaginer, et ce sera en tout état de cause avec femme et enfants.

samedi 2 mai 2009

Hot Chic, Suzhou

Non, il ne s’agit pas, comme pourraient le croire les anglophones, d’un lieu de perdition où l’on trouve de jolies filles, mais tout simplement d’un restaurant, appelé en chinois 红火 hónghuǒ (« rouge feu »).
Il est situé en plein coeur du quartier montant de Suzhou, le Suzhou Industrial Park, ou SIP, pour les intimes.
Patrick Zhao, le patron, est taïwanais, et propose à sa clientèle un éventail assez conséquent de plats de son pays natal. Quand on voit que l’endroit semble être devenu la cantine des expats de l’autre côté du détroit de Taïwan, on est en droit de penser que la cuisine qui est servie ici a un minimum d’authenticité.
Parmi les plats hyper-traditionnels de Taïwan servis ici, citons le « poulet aux trois verres » (三杯鸡 sānbēijī), le « petit sauté à la hakkanaise » (客家小炒 kèjiā xiǎocháo), ou encore le « riz au ragoût de porc hâché » (卤肉饭 lǔròufàn). Je me suis également régalé du sauté de boeuf aux broccolis ou du sauté de poulet aux noix de cajou.
Et si vous êtes un amoureux de la bière, vous pourrez également y déguster une cannette ou deux de la célébrissime Taiwan Beer (台湾啤酒 táiwān píjiǔ), au sujet de laquelle les expats perdus à Taipei ou Kaoshiung ne tarissent pas d’éloges.
Certes, les amateurs de cuisine taïwanaise pourront trouver que les mets proposés ici font parfois un peu pâle figure par rapport à ce que l’on peut déguster dans les petits restaurants de Formose (c’est le cas du « petit sauté à la hakkanaise » qui m’a semblé assez décevant), mais faute de grives...

Nom : Hot Chic (红火时尚台式料理)
Adresse : no. 8,. Jinjihu Road, SIP, Suzhou
Cuisine : Taïwanaise

Cabbages and Condoms, Bangkok

Pour changer un peu d'atmosphère et me remérorer l'un des bons moments passés il y a quatre ou cinq ans à Bangkok avec Emilie, je décide un soir de retourner au Cabbages and Condoms, où je me souviens avoir fait un agréable dîner.
Le Cabbage and Condoms est le restaurant qui est cité dans tous les guides. Sa plus grande originalité ? Sa décoration est constituée en grande partie de préservatifs (en anglais « condoms », d’où le nom du restaurant) de toutes les couleurs.
Il s’agit encore d’un restaurant tenu par une ONG en mal de financement et de publicité. Il s’agit de la Population & Community Development Association, qui, me dit mon Lonely Planet, « popularisa l’usage du préservatif en Thaïlande ».
La nourriture y est excellente. J’y ai dégusté une « crèpe » thaïlandaise, du poulet frit. On conseille également le tôm khàa kài (soupe de poulet à la noix de coco).
Si vous êtes à Bangkok en-dehors de la saison des pluies, je vous conseille vivement de vous installer dans la cour, en plein air, mais pas trop près tout de même de l’orchestre.
La note est assez salée, même très salée si l’on compare avec les échoppes que l’on trouve partout dans les rues.
Pour en savoir plus sur cet établissement, allez voir son site web.

Nom : Cabbages and Condoms
Adresse : 10 Soi 12, Sukhumvit, Bangkok
Cuisine : Thaïlandaise

vendredi 1 mai 2009

Zen (采蝶轩), Suzhou

Parmi les rares restaurants chinois qui ont droit au chapitre auprès des expats en Chine, le Zen se distingue par la qualité de son service et de sa gastronomie.
Présenté par ses clients chinois comme un restaurant cantonais de luxe, il s’agit en réalité d’une chaîne de restauration hongkongaise, qui a implanté des restaurants dans de nombreuses villes chinoises.
La carte est relativement chère (il faut compter une quinzaine d’euros par personne), mais pour le déjeuner, vous pouvez commander des dim-sum, pour avoir au final une note raisonnable.
Parmi mes plats préférés : la salade de crevettes au radis blanc émincé, la gorge de porc rôtie, les gonades d’oursin aux vermicelles de konjac, les crevettes sautées aux noix de cajou, le canard rôti, le porc sauce aigre-douce, le riz sauté au blanc d’oeufs et aux pétoncles...
À Suzhou, le restaurant est situé dans la Suzhou Industrial Park, au numéro 108 de la Xinghanjie. Téléphone : 0512-67634567
Imprimez l’image ci-dessous et donnez-la à votre chauffeur de taxi :