mercredi 22 décembre 2010

Chinoiseries administratives – 20 minutes tout compris

D’habitude, je suis assez critique sur l’administration chinoise et ses méandres, mais là, je dois avouer que j’ai été très agréablement surpris !
Je vous explique : malgré mon déménagement à Phnom Penh, j’ai gardé ma petite entreprise de traduction en Chine, et je souhaite pouvoir à Suzhou de temps à autre pour veiller un peu au grain. Dès lors, pour éviter les aléas de demandes de visa à répétition, je souhaitais continuer à bénéficier du permis de séjour annuel auquel ma qualité de représentant légal de l’entreprise en question me donne droit.
En raison des difficultés surnuméraires imposées aux ressortissants français (probablement pour des raisons de basse politique) qui demandent depuis mai de cette année des visas pour la Chine, en raison également du fait que je ne me rends plus en Chine que de façon très épisodique et que je n’y réside donc plus, j’avais peur que l’on opposât des difficultés à ma demande de « sésame passe-frontières annuel ».
Prudent, j’avais demandé à ma très charmante petite assistante (Lina), de prendre des renseignements avant mon départ pour la Chine. Elle s’exécuta, et m’annonça la courte liste des documents à produire : passeport en cours de validité, deux photos, copie de la licence d’exploitation de la société, demande rédigée sur papier libre au nom de la société et certificat d’enregistrement de résidence temporaire au commissariat de mon domicile chinois. La demande devait en outre être présentée une semaine avant la date d’expiration du permis en cours.
Après ma petite excursion à Taïwan, je me présentai donc pile-poile une semaine avant l’échéance du permis qui orne mon passeport depuis près d’un an, le matin du 13 décembre.
Et c’est là que j’ai été impressionné : il m’a fallu exactement vingt minutes pour : récupérer le numéro de queue à la machine automatique, remplir la demande, présenter mes documents, payer les frais (900 yuan), remplir le formulaire pour faire traiter ma demande en urgence, payer les frais correspondants (300 yuan), et reprendre mon taxi.
J’ai récupéré mon passeport orné du nouveau permis de séjour le lendemain après-midi.
Par contraste, je me souviens en grinçant des dents de l’époque, lointaine il est vrai, où j’accompagnais des amis chinois pour les aider à accomplir les formalités équivalentes en France. Je me souviens de nombreuses d’heures de queue, de jeunes préposées hystériques qui hurlaient parce les demandeurs ne comprenaient pas ce qu’elles voulaient, des complications sans fin imposées… J’espère que la situation à changé, parce que le traitement réservé aux demandeurs, toutes catégories confondues, était proprement scandaleux.
En tout cas, pour être honnête, je dois avouer que, malgré tout ce que j’ai envie de reprocher au PCC et à ses sbires, là, j’ai vraiment été impressionné par leur efficacité !

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