samedi 4 décembre 2010

Shanghai – Taipei, vol direct

Il y a quelques années, je partageais mon temps entre Suzhou et Taipei : un mois ici, un autre là. A l’époque, les vols directs n’existaient pas, et il fallait se lever aux aurores pour aller, selon que l’on voyageait vers l’Est ou inversement, prendre l’avion à l’aéroport de Hongqiao, à Shanghai, ou à l’aéroport Chiang Kai-Shek à Taoyuan, pour aller d’abord à Hong-Kong ou à Macao, faire une escale forcée, changer d’avion, et poursuivre son voyage jusqu’à sa destination finale. On y perdait une journée, et on dépensait à l’occasion des sommes astronomiques...
Il y a quelques années, les autorités des deux rives du détroit de Taiwan ont enfin fini par mettre une partie de leurs différences de côté et par soigner leur paranoïa, pour permettre aux avions civils de voler directement au-dessus dudit détroit, dans un sens et dans l’autre. On peut ainsi désormais prendre directement un avion à Beijing ou à Shanghai, et atterrir sans encombre à Taipei ou à Kaohsiung...
N’ayant plus eu l’occasion d’aller à Taiwan depuis cinq ans, je n’avais jamais pris l’un de ces vols. Mais, un ami taïwanais ayant finalement réussi à trouver son âme sœur, et devant par ailleurs m’occuper un peu de ma petite entreprise à Suzhou, j’ai quitté mon confortable cocon phnompenhois pour retourner en Chine, et, de là, me rendre à Taipei, pour une petite semaine de simili-vacances.
J’ai eu la chance de trouver une place sur l’un de ces vols qui partent, à Shanghai, de l’aéroport de Hongqiao, et non de celui de Pudong, situé dans les fins-fonds de la banlieue shanghaienne, pour arriver non pas à l’aéroport Chiang Kai-Shek, situé sur le territoire du district de Taoyuan, à une bonne heure de trajet en bus de la ville de Taipei, mais à celui de Songshan, qui est le plus vieux des deux aéroports de la capitale taïwanaise, mais qui présente le considérable avantage de se trouver en pleine ville.
Et voilà, après à peine deux heures de vol, après avoir eu à peine le temps de boucler ma ceinture de sécurité et d’avaler un déjeuner qui ne mérite pas d’être détaillé, j’ai quitté le pays de Mao pour arriver à Formose !

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