jeudi 19 novembre 2009

Cambodge Soir Hebdo : peut mieux faire !

Cambodge Soir Hebdo est le journal francophone du Cambodge. A ce titre, le journal est louable.
Mais Cambodge Soir Hebdo m’agace, et cela à plusieurs titres :
Tout d'abord, lorsque je suis en Chine, j'essaie souvent d’accéder à la version en ligne du journal, le plus souvent sans succès. Cela dit, la faute n’en revient peut-être pas au journal, mais plutôt à l’Internet chinois. J’ai donc voulu m’abonner à la version électronique, mais mon mail est resté sans réponse, perdu sans doute parmi les milliers de demandes d’abonnement adressées quotidiennement à la rédaction ?
Le prix relativement exhorbitant (10 000 riels, soit 2,5 USD !) du journal est également agaçant. A titre de comparaison, le Phnom Penh Post, premier quotidien en langue étrangère du Cambodge, se vend à 2500 riels, et le Cambodia Daily à 1200 riels, pour des contenus rédactionnels autrement plus étoffés que le CSH !
M’agace aussi l’impression de « déjà vu ». Si l’on excepte un nombre limité d’articles originaux (par exemple un dossier sur les S’aoch, minorité ethnique du Cambodge, dans le numéro 107 du 12 novembre), et quelques articles que je qualifierais de franco-franchouillards (par exemple, dans le même numéro, l’article « Professionnalisme cathodique » consacré à Seng Vimean Rachna, présentatrice de télévision d’une émission bilingue) et dont je me passerais bien, j’ai l’impression de ne lire que des traductions, parfois de piètre qualité d’ailleurs, d’articles déjà parus dans dans la presse anglophone du Cambodge.
Mais surtout, m’agace le manque de professionnalisme de la rédaction : des textes parfois navrants de niaiserie (dans le sous-titre de l’article consacré à Seng Vimean Rachna, je lis « ...cette jeune femme n’a peut-être pas la peau blanchie et n’est pas aussi séduisante que ses consoeurs, mais ses émissions n’en sont pas moins intéressantes. »), des fautes d’othographe et des coquilles qui émaillent les pages de l’hebdo (dans le même numéro, dans un article consacré au Geres, je lis « les revus (revenus) de ce crédit sont ensuite réinvestient (réinvestis) pour le développement futur... », deux fautes dans la même phrase, bravo !) et une syntaxe pour le moins hésitante (encore dans le numéro 107, dans l’article consacré à une zone économique, je lis « le nom de ces possibles investisseurs potentiels... »)...
La presse francophone au Cambodge mérite mieux que ça, scrogneuneu !

7 commentaires:

  1. A qui sont les fautes? Ce n'est pas trop grave
    lorsqu'on est etranger et qu'on essaie de parler francais. Deja le journal a le merite d'exister et d'etre bien clair quand meme pour la plupart du temps. Allons nous francais apres tout parler le khmer parfaitement? Je parle comme un khmer et mon clavier mieux car il est anglais: ca s'ecrit sans aucun accent!

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  2. Vous avez raison, cher anonyme, ce n'est pas trop grave. Je salue moi aussi l'existence du CSH, mais cela n'empêche que j'aimerais bien que le journal soit plus pro !
    PS.: J'ai un clavier qwerty, cela ne m'empêche pas d'écrire les accents, il suffit de configurer le clavier... :-)

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  3. J'ai acheté celui avec le dossier sur les S’aoch..
    mais il est vrai qu'à 2,5 dollars le journal, je ne l'ai pas laissé sur la banquette du bus quand je suis parti.. lol

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  4. On dirait Don Camillo qui attaque Peppone pour ses fautes de grammaire.

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  5. La comparaison avec Don Camillo me plaît bien, même si je ne sais pas si je dois prendre ce commentaire pour une louange ou une critique
    lol

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  6. N'oubliez pas, chers critiques, que le journal est fait en majorité par des Cambodgiens. C'est l'objectif de Cambodge Soir, que de faire travailler des journalistes Khmers. Ils ne servent pas de traducteurs comme dans le Cambodia Daily qui est une ONG cent pour cent financée et qui peut se permettre de vendre à perte; où comme dans le Phnom Penh Post.
    Au Cambodge Soir, ce sont eux qui font en majorité leur sujet.

    Pour comparaison le Phnom Penh Post emploie une vingtaine de journalistes anglais et une dizaine de traducteurs Khmers. L'équipe de CSH est très limitée. Faire un journal coûte très cher. Le Phnom Penh Post a des moyens colossaux. Cambodge Soir, longtemps soutenu par la Francophonie doit de plus en plus se débrouiller tout seul. Ce qui explique qu'il vende ses numéros à un prix qui est le prix réel. Le Phnom Penh Post vit par la publicité et peut se permettre de vendre son journal à perte.
    Bref, oui le CSH n'est pas parfait, mais il existe, il se bat pour que vive la francophonie. Et à ce titre, il doit être encouragé.

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  7. Merci pour le commentaire positif sur CSH.
    À vrai dire, j'aimerais pouvoir un jour écrire un Khmer d'aussi "mauvaise" qualité que le Français du CSH.
    Il est tout à l'honneur du journal de vivre sur ses deniers.
    Cela dit, il y a probablement un correcteur ou une correctrice de langue française maternelle qui relit avant publication. C'est peut-être sur ses doitgs qu'il faut taper :-)
    (J'ai quand même acheté CSH en arrivant à Phnom Penh il y a deux semaines !)

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