samedi 25 avril 2009

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Episode 24 – Phnom Penh - Kampot

De retour de Battambang, je ne m’arrête pas à Kompong Chhnang comme j’avais prévu de le faire, mais je rentre directement sur Phnom-Penh et je m’installe pour quelques jours à l’Amber Villa (hôtel qui est lui muni d’une connexion Internet filaire fiable), rue 278, le temps d’avancer sur le gros dossier de traduction de mon client taïwanais (rien de bien passionnant : la seconde partie du manuel d’un système de navigation GPS, dont la première partie a été très mal traduite, et dont l’anglais est plus qu’approximatif).
Comme il se doit, je profite de mon retour à Phnom-Penh pour aller, entre autres, me régaler au Khmer Surin qui est à distance de marche, et explorer la folie nocturne de la rue 104, après avoir traîné mes guêtres au Sharky’s et au Martini, hauts lieux de la nightlife phnom-penhoise.
Après quatre ou cinq nuits, je décide tout de même de suivre mon programme initial et d’aller passer un peu de temps à Kampot, comme prévu. Cette petite ville endormie au pied du mont Bokor me reposera du relatif tumulte de la capitale.
L’Amber Villa me réserve une place dans le bus qui part tous les jours aux alentours de 13 heures. Le Phnom-Penh Travel Guide de Canby Publications, mis gratuitement à disposition des touristes, me dit qu’une heure et demie devrait suffire pour parcourir les cent et quelques kilomètres qui séparent Phnom-Penh de Kampot, ce qui me semble tout à fait raisonnable. Je réserve une chambre pour trois nuits au Rikitikitavi, guesthouse tenue par un couple d’Australiens, et qui fournit, cela m’a été confirmé au téléphone, une connexion WiFi fiable.
A la station de bus proche du Marché Central, en attendant le départ, je me laisse tenter par un sandwich : tiers de baguette et charcuterie locale, tout à fait comestible, même si l’hygiène de l’échoppe qui fournit l'en-cas me semble sujette à caution.
Le bus arrive en retard de Kampot, et reste « à quai » un peu plus longtemps que prévu : la climatisation a apparemment des hoquets, et il faut reboucher les trous dans le circuit de freinage. Nous partons enfin, avec une trentaine de minutes de retard.
Comme il se doit, la route n’est pas en bon état. Au bout d’une heure et demie, nous faisons une première halte. Un soda et deux cigarettes plus tard, nous remontons dans le bus et continuons notre chemin. Je ne comprends pas la halte : si nous sommes sur le point d’arriver à Kampot, cette halte n’est-elle pas inutile ? Ma question sans réponse, nous avançons inexorablement vers le Sud : nous passons par des ponts branlants, nous attrapons tous les nids de poule de l’axe routier, nous passons dans le lit de rivières asséchées...
En réalité, le voyage qui devait prendre une heure et demie en prendra six ! Les guides consultés (j’ai re-vérifié pour voir si je n’avais pas mal lu) ne sont visiblement pas à jour : le bus fait un large détour vers l’Est, et passe par Kep. Les arrêts en cours de route pour décharger et recharger des passagers sont innombrables.
J’arrive au Rikitikitavi à 19 heures, juste le temps de prendre une douche avant le dîner, de tester la connexion Internet, et de me servir un copieux verre de McCallan (je me suis fait plaisir et ai acheté la seule bouteille disponible dans la réserve de la guesthouse). Le Rikitikitavi a une petite dizaine de chambres qui sont superbement décorées, tout à fait confortables. Le restaurant-café est situé sur la terrasse du premier étage, qui est ouverte aux quatre vents et offre une jolie vue sur le fleuve. Le personnel khmer est souriant et serviable. J’ai fait le bon choix.
Je fais un dîner quelconque à l’hôtel (lok-lak réalisé avec du boeuf local d’une dureté qui soumet ma dentition à rude épreuve, et beaucoup trop poivré à mon goût). Je m’endors en sirotant mon McCallan et en regardant S-21, la machine de mort khmère rouge, DVD qui fait partie de la vidéothèque fournie que mes hôtes mettent à disposition de leurs clients.
Demain est un autre jour.
Chambre du Rikitikitavi (La photo vient du site de la guesthouse)

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