samedi 25 avril 2009

Nouvel an chinois 2009 au Cambodge : Episode 25 – Pas de tourisme a Kampot

Pour mon séjour à Kampot, j’avais à l’origine prévu un emploi du temps touristique assez plein : excursion au mont Bokor et à sa station d’altitude, visite des champs de poivre, journée dans un village ouvert au tourisme, voire excursion sur le fleuve... J’avais même étudié la possibilité de louer une moto pour aller vagabonder en toute indépendance dans la campagne kampotoise et rencontrer les autochtones. C'était sans compter sans mes clients, qui se moquent bien se savoir que c’est le nouvel an chinois, que je suis au Cambodge pour me reposer, que j’aimerais bien passer une journée sans allumer ni mon ordinateur, ni mon téléphone portable.... Bref, je passe mes journées à traduire en français des documents chinois et anglais dont l’intérêt culturel donne une idée assez précise de ce qu’est le vide absolu.
Cela dit, on pourrait sans difficulté imaginer un cadre de travail plus désagréable que la terrasse du Tikitikititavi ! Seul inconvénient : la rue qui se sépare la guesthouse du fleuve est en cours de réfection, et chaque camion qui passe soulève un nuage de poussière d’une telle densité que c’est au moins un millimètre de terre pulvérulente blanchâtre qui se dépose sur l’écran et le clavier de mon ordinateur portable flambant neuf.
De toutes façons, la ville de Kampot elle-même ne présente qu’un intérêt limité : peu de monde, peu de restaurants, pas ou presque de vie nocturne (la veille du départ, je découvre sur la place du marché un bar ouvert tard, au moins jusqu’à 22 heures, mais il est un peu tristounet). C’est vraiment la petite ville de province telle qu’on peut l’imaginer dans toute sa splendeur. Cela restera-t-il en l’état ? Je remarque sur le bord du fleuve, près du pont, qu’une immense boîte de nuits est en cours d’aménagement. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’elle ne manquera pas d’attirer une foule d’hommes d’affaires, de touristes et de fonctionnaires, qui eux-mêmes ne manqueront pas d’être un point d’attraction pour toute une faune vivant des revenus de la dépravation.
Je fais tout de même une rencontre intéressante : Dominique, un Français d’une soixantaine d’années, propriétaire d’une entreprise de chauffeurs de maîtres à Paris, qui est amoureux des voyages, et vient plusieurs fois par an en Asie orientale, essentiellement en Thaïlande. C'est son troisième voyage au Cambodge, et nous partagerons un taxi qui nous ramènera à Phnom-Penh après trois nuits passées dans la capitale nationale du poivre.Pour nous consoler de ce petit séjour sans relief, voici une photo du poivre du Kampot, qui vient du site http://www.poivrekampot.com/ :

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